PDA : médecins, pharmaciens et infirmiers réunis autour du projet « Gélule »

Un projet d’expérimentation entre médecins, pharmaciens et infirmiers, baptisé « Gélule », a été entrepris par la Fédération nationale des infirmiers (FNI), la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et le Syndicat des médecins libéraux (SML). Il vise à coordonner la prise en charge de patients polymédiqués, âgés ou désorientés.

Les trois syndicats ont déposé une candidature pour la mise en place de cette expérimentation d’une durée prévue d’un an et demi, dans le cadre de l’article 51 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2018. Candidature retenue par le ministère de la Santé et l’assurance-maladie. À l’occasion d’une conférence de presse, le SML a précisé hier qu’un
« travail de réécriture technique est prévu pour formaliser le dossier avant de le soumettre au financement ». Le syndicat de médecins explique que le sujet concerne potentiellement 4 millions de patients mais que l’expérimentation se concentrera sur 2 000 patients, inclus dans le dispositif soit par leur infirmier, soit par leur médecin, soit par leur pharmacien correspondant. De son côté, la FSPF se réjouit d’avoir obtenu « un avis favorable de la commission de l’article 51 » et précise : « Au final, il s’agit de faire de la préparation des doses à administrer (PDA) en coordination. »

Le SML indique que la rémunération demandée est de 30 euros par mois et par patient pour chacun des professionnels impliqués et que le budget total du projet est estimé à 4 millions d’euros. « L’expérimentation évaluera si ce dispositif évite les redondances et l’iatrogénie médicamenteuse. » Si c’est le cas, ce projet pourrait « déboucher sur un accord-cadre interprofessionnel ». Le SML ajoute qu’il « prône une coordination entre libéraux » plutôt que ce qu’il appelle « des transferts sauvages » des compétences médicales, tels que la vaccination à l’officine ou « les prescriptions directes d’antibiotiques pour les cystites et les angines par les pharmaciens sans consultation médicale ».

Source : Lequotidiendupharmacien.fr du 24 Janvier 2019